Quelques aspects sur la vie et l’œuvre de mame cheikh anta mbacke borom gawane

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Quelques aspects sur la vie et l’œuvre de mame cheikh anta mbacke borom gawane

Au Nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Que la paix et la bénédiction soient sur le Messager de Dieu, sa noble famille, ses compagnons et tous ceux qui les suivent dans la droiture.

Hommage à Mame Cheikh Anta MBACKÉ (qu’Allah soit satisfait de lui)

Dans le cadre de cette 6e édition de la Journée Culturelle dédiée à Mame Cheikh Issa Dienne, l’association tient à partager un pan important de la vie et de l’œuvre de l’éminent Mame Cheikh Anta MBACKÉ, que Dieu lui accorde sa miséricorde.

Origines et Formation

Son véritable nom est Cheikh Sidy Moukhtar MBACKÉ, fils de Mame Mor Anta Saly MBACKÉ et de Sokhna Mame Anta Ndiaye MBACKÉ. Il naquit entre 1863 et 1864.

Son éducation religieuse fut assurée par des figures notables :

  • Serigne Abdourahmane LO Ndam, son maître coranique,
  • Serigne Mor Seck, chez qui il mémorisa le Saint Coran,
  • Serigne Mame Mor Diarra Borom Sam, qui lui enseigna les sciences islamiques,
  • Et enfin, Cheikh Ahmadou Bamba (Cheikhoul Khadim), qu’Allah soit satisfait de lui.

Relation Privilégiée avec Cheikhoul Khadim

Très tôt, sa mère le confia à Cheikhoul Khadim, bien avant même la fondation officielle de la Mouridiyyah.
Un jour, après avoir entendu son époux confier leur fils à Serigne Touba, Sokhna Anta Ndiaye comprit que ce dernier était porteur d’une lumière divine. Elle offrit alors un addiya à Mame Cheikh Anta pour le remettre au Cheikh, et lui recommanda de faire allégeance (bay’a) à ce dernier. C’est ce geste de foi qui scella l’amour particulier que Serigne Touba porta à Mame Cheikh Anta.

En 1883, Serigne Touba lui offrit le village de Darou Salam, accompagné de 99 disciples. Ce geste fut si marquant que d’aucuns disent que le surnom de “Cheikhal” lui vient de là.

Voyage au Gabon et Engagement Religieux

Mame Cheikh Anta entreprit un voyage périlleux au Gabon pour visiter Serigne Touba durant son exil. Il emporta avec lui une grande quantité de biens (argent, outils, provisions), pensant à ce qui pourrait être utile au Cheikh. Après un séjour au Gabon, il poursuivit vers l’Égypte, où il fit éditer les écrits du Cheikh, les rapporta au Sénégal et les offrit comme présents.

Il était également un agriculteur et commerçant exemplaire, remettant tous ses gains à Serigne Touba. En 1928, suivant les directives du Cheikh, il accomplit le Hadj, accompagné de :

  • Serigne Fallou MBACKÉ,
  • Serigne Mbacké Bousso,
  • Serigne Tacko MBACKÉ, son propre fils.

Le pèlerinage le mena à travers l’Égypte, Marseille, le Liban, Djeddah, avant d’atteindre La Mecque. Il revint avec des cadeaux spirituellement précieux : la Kiswa (couverture de la Kaaba), celle du Mausolée d’Ibrahim (AS), de Hamza (RA), ainsi que des objets ayant appartenu à Seydatouna Fatima Zahra (RA).

Le colonisateur lui témoignait du respect pour sa richesse, sa générosité et son influence. Il organisa à son retour une grande réception à Darou Salam, lieu où il fut rappelé à Dieu en 1941.

Son Frère : Serigne Haffiya MBACKÉ (qu’Allah soit satisfait de lui)

Serigne Haffiya MBACKÉ, frère germain de Mame Cheikh Anta, fut aussi une grande figure de l’Islam et de la Mouridiyyah. Né en 1871 à Porokhane, il fut formé très jeune au Coran par son père Serigne Mame Mor Anta Saly MBACKÉ, puis par Serigne Abdourahmane LO.

Il poursuivit ses études islamiques chez Mame Mor Diarra Borom Sam, puis approfondit les sciences du Tawhid (monothéisme) et les écrits de Cheikhoul Khadim.

Durant l’exil gabonais de Serigne Touba, il fut envoyé à Darou Salam pour enseigner le Saint Coran auprès de sa mère Sokhna Anta Ndiaye. C’est là qu’il eut ses deux premiers fils :

  • Serigne Modou Farimata MBACKÉ (né en 1896),
  • Serigne Khassim MBACKÉ.

Il consacra sa vie à l’adoration de Dieu et à la transmission du savoir religieux.

Lors du second exil de Cheikhoul Khadim en Mauritanie, Serigne Haffiya le rejoignit. Il maîtrisait parfaitement le Coran et possédait une voix sublime, très appréciée en Mauritanie, notamment pour sa maîtrise du Tajwid.

De retour à Diourbel, il fut désigné par le Cheikh pour diriger la prière en son absence. Il fonda plusieurs villages : Haffiya, Bayti Dakkhar, Diokène, Thissé, Thiogne, et fut rappelé à Dieu en 1940 à Darou Salam.

Conclusion

La vie de Mame Cheikh Anta MBACKÉ et de Serigne Haffiya MBACKÉ incarne une fidélité absolue à Cheikhoul Khadim, un engagement profond dans la voie mouride, et une quête permanente de savoir, de travail et de piété.

Qu’Allah les comble de sa lumière, les élève auprès des rapprochés et nous accorde de marcher dans leurs traces, dans la paix, la discipline et le service désintéressé.

Comité d’organisation
Journée Culturelle Mame Cheikh Issa Dienne – 6e Édition

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