Serigne touba (khadimou rassoul) et la pratique paix

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Serigne touba (khadimou rassoul) et la pratique paix

L’Engagement pour la Paix de Serigne Touba

Serigne Touba a toujours œuvré pour la paix. Ses enseignements, empreints de sagesse et de bienfait, se distinguent par leur absence totale de violence. Ses disciples, véritables porte-étendards de la paix et de la non-violence, illustrent cette démarche exemplaire.

L’Action de Paix et la Reconnaissance Coloniale

Par sa bonté et la cohérence de ses actions en faveur de la paix, Serigne Touba a su rassembler autour de lui un soutien unanime. En témoignage de son engagement, il reçut la Plus Haute Décoration de la République coloniale française. Cette distinction intervint lors d’un événement marquant : il appuya, de sa main généreuse, l’économie de la Métropole en déclin en apportant la somme faramineuse de 500 000 francs, à l’appui de 50 000 francs offerts par la famille Rothschild, reconnue comme la plus riche d’Europe. Ce geste permit d’instaurer la paix dans le secteur économique français. La Gazette de Paris consacra d’ailleurs sa “Une” à VIVE BAMBA — expression que les Mourides interprètent par DIEUREUDIEUF SERIGNE TOUBA.

Le Choix de la Non-Violence

Serigne Touba n’a pas seulement pardonné à ses ennemis ; il a également sollicité la clémence divine pour eux. Il a toujours exprimé son refus de recourir à la lutte armée, affirmant avoir pactisé avec son Seigneur de suivre la voie de la non-violence. Selon ses dires, même si le Mahdi venait mener une guerre sainte, il ne participerait pas aux combats, car il ne prendrait jamais la vie d’un être vivant — ni d’un serpent, ni d’un scorpion, ni d’aucun autre. Le Cheikh rappelle ainsi que le Prophète (PSL) lui-même lui avait défendu l’usage de la violence.

Un jour, alors que certains disciples l’encourageaient à prendre les armes contre les colons blancs, il demanda quel avait été le sort de ceux qui avaient mené une résistance armée. Il évoqua notamment le Très Saint Cheikh Oumar Foutiyou Tall, disparu dans les falaises de Bandiagara au Mali, Lat Dior tombé sous les balles à Dékheulé, Cheikh Mamadou Lamine Dramé succombé à Lamane Koto, Cheikh Ahamadou Cheikhou à Samba Sadio, et Le Guide Maba Diakhou Ba à Somb, entre autres.
Ces grands guerriers avaient mené une guerre sainte contre les ennemis de l’Islam, sans succès, illustrant ainsi que la force purement martiale ne peut garantir la victoire.

La Guerre Sainte de la Connaissance

Pour Serigne Touba, la véritable guerre sainte ne réside pas dans le combat armé, mais dans la diffusion et la propagation de la connaissance utile ainsi que dans l’instauration d’une crainte révérencielle de Dieu. La seule arme dont il disposait était la crainte révérencielle en Dieu, le Tawhid, le Coran, le Hadith et le Tassawouf — ces pratiques ésotériques destinées à la purification de l’âme.

Le Cheikh recommande à ses disciples de ne pas considérer comme ennemis ceux qui professent la foi en l’unicité de Dieu (« Ash Shahada »). Il insiste sur le fait que quiconque désire la paix dans ce monde et dans l’au-delà doit cultiver, proclamer et agir en faveur de cette paix de manière permanente. Seuls ceux qui marchent sur le droit chemin peuvent espérer goûter la paix dans ce bas monde ainsi que dans l’au-delà.

Comme le rappelle le Saint Coran :
« … Et que la paix soit sur quiconque suit le droit chemin. »
(Sourate Ta-Ha, verset 47)
Ce verset fut pour Serigne Touba une véritable signature, un sceau de son engagement pour la paix.

 

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